lundi 7 janvier 2013

Galik, La légende de Galik

J'ai créé un monde "à moi" pour le jeu de rôle, baptisé Ariana, pour y faire jouer mes amis. Tout y est de ma création, même si, comme dans tout univers "personnel" on y retrouve moult inspirations, influences, concepts et idées venus d'ailleurs. Littérature, autres jeux, mythologie du monde réel, film, j'en passe.
J'avais, afin de mettre mes joueurs dans l'ambiance, rédigé quelques textes sur une ville assez particulière du monde dans laquelle ils allaient devoir passer un peu de temps. Je pourrais bien vous mettre la description de la ville sobrement, mais je doute qu'elle intéresse grand monde. Sur ce blog ce sont bien les textes les plus importants, et non pas le fond de jeu de rôle qu'il y a derrière.
Commençons néanmoins par une description, mais pas celle, textuelle et sans vie qu'on pourrait trouver dans un manuel de géographie; plutôt celle d'une des personnes importantes de la ville : son fantasque et mystérieux responsable.



La légende de Galik :



(Retranscription d’une partie du discours d’institution de Monseigneur Imenass de Havreblanc en tant que régent de la cité de Galik et de ses territoires, les lettres ou mots en parenthèse correspondent à différentes interprétations du même discours, les scribes en charge de noter l'élocution n'étant pas d'accord entre eux; volonté certaine du sieur Havreblanc, qui aime jouer sur les mots et semer le doute.)



Salutations à tous, cher amis, administrés, concitoyens, simples voyageurs, amis d’hier, ennemis de demain, ceux qui conspuent ; ceux qui conspirent, ce qui transpirent à ma victoire, et ceux qui expirent auprès du bar ; (…)

Bien des personnes se demandent, me mandent pour me demander si je sais, si j’ai la vague intuition, la lumière sur un sujet obscur : qui a construit Galik,  qui en premier, sur le premier lieu a foulé ces pavés et posé la première pierre d’un édifice que l’on dit vil(le).

Il existe une vieille légende à ce sujet, que je m’en vais, amis escomptés, vous conter. Je la tiens d’un vieil homme sur qui le temps n’a pas d’emprise (dent prise) ; croisé il y a bien des années, après avoir ahané dans les marais, où fut perdu Meliatross, fier compagnon dont l’envol fut interrompu par un caïman –et ne vous y trompez pas, ceci n’est point nom d’oiseau, mais bien de marin (mare, hein !)- grâces lui soit rendues –je ne parle pas du reptile, bien entendu-.

Le vieillard était agile mais aussi loquace, soliloquant des faits cocasses. Parmi ses élucubrations je pus saisir cette légende qui va vous ravir. Il parlait comme si de visu il vécut son histoire, ce qui ne m’étonnerait pas, je le confesse, eut égard à sa vieillesse.


« Il était une fois –car c’est ainsi que toute histoire se doit de faire son incipit – un marais dit des dents fausses, où miroitait parfois dans les fosses les reflets mats de Destre et Senestre -dont la féminité évidente, tant par l’allure que la beauté, leur valu plus tard l’ajout du « a » - ; les temps étaient durs voyez-vous, car les dieux n’avaient calmé leur (r)ire que peu de temps auparavant. Bien des hommes étaient fous, fous comme seuls des soldats peuvent l’être –et ici je salue Lara-, et ces hommes maraudaient, et par ici dans les mares tombaient. Les hommes avaient cette terre pour eux, car en ce temps, nul Homme-Lézard ne foulait ces terres –en foulaient d’ailleurs-ils une autre ? – et ces hommes marchèrent dans les tourbière dans l’espoir de trouver autre chose que leur bière –nous ne parlons point d’orge et d’houblon, mais bien de rites funéraires, j’en vois dans l’assemblée dont l’œil s’était allumé, rassérénez vous, feux follets, éteignez-vous et retournez à votre bar-banc ordinaire - ;

 Il est dit qu’un beau jour –ou peut-être une nuit, peu importe- La  brume se souleva, et de par la mer (mère), ou bien la terre, voire le Père ; la ville s’installa ; nul ne vit quoi que ce soit, mais lorsque le brouillard se dissipa, la ville était là, faite (faîtes) de pierres, statues légendaires, qui dégageaient dans l’air un air sévère, représentant des choses que nuls ne connaissait, des héros d’un temps immémorial siégeaient à coté de pierres tombales, regardant d’égal à égal des anges aux ailes de métal.

Tortueuse cité, que chacun pensait vivante, aux maisons comme abandonnées la veille mais qui semblaient si vieilles que beaucoup hésitèrent à s’y installer. L’ont crû l’endroit maudit, et sur quelques mots dits, l’on inscrivit sur les pierres  « Ga’arh Lich », le tombeau des brumes –ou le brumaire tombeau, au mot à mot-. Et l’endroit fut évité. Pendant bien des années, quelques âmes brûlées -à moins que ce ne soit la tête, et l’âme d’aventurier- tentèrent l’expérience –et les aventuriers comprennent le jeu de mot- ils allèrent chercher gloire et trésors dans cette cité de brumes. Certains revinrent, d’autres pas, on accuse plus souvent les marais que la ville en elle-même.

Pendant une décennie, la ville reste tombeau, et évolue par elle-même, des quartiers s’enfonçant, d’autres remontants. Mais l’on reprends contact avec de vieux amis ! Jowkwi donne signe de vie ! Liesse générale ! des familles séparée se retrouvent, et les navire reconstruits voguent toute voile dehors ; mais pour tout ces navires, il faut un port… Et la ville d’Arian est bien loin, comparée à la cité des brumes… alors on prends porcs (port), veaux, vaches, cochons, et amis, exodons ! la ville fut saisie, par un siège éclair ! Une bataille comme jamais on en avait vu : pas un mort, pas un blessé, la reddition fut instantanée ! –Ou bien ne s’est-elle en fait jamais rendue, préparant depuis des siècles la reconquête, enfin, passons-.

Ga’arh Lich fut rattachée à l’empire, et l’histoire de notre cité (citée) commença ! Pour la suite de l’histoire, je vous enjoins à consulter le cadastre, car mon travail est le songe, et il se finit quand les écrits commencent ! »

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